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Marché du crédit immobilier : est-ce la fin des taux bas ?

L’année 2016 fut une année historique en ce qui concerne le marché du logement et le crédit immobilier. Des taux record, des transactions en bonne santé… La production de nouveaux emprunts n’a cessé d’augmenter depuis le début de l’année 2017, signe que cette tendance était faite pour durer. Cependant, on observe un léger ralentissement depuis quelques mois. Focus sur les évolutions du secteur.

Les records de l’année 2016 sur le marché du logement

Cela va sans dire, 2016 aura été une année particulièrement intéressante pour le secteur du logement. Fin novembre, on pouvait observer des taux d’intérêt exceptionnellement bas, favorisant la souscription d’un prêt pour celles et ceux étant désireux d’acquérir un bien.

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La perspective de payer de faibles intérêts a constitué un moteur puissant à l’emprunt, dopant les transactions du marché. Au final, le montant des nouveaux crédits octroyés courant 2016 aura atteint les 256 milliards d’euros. Une somme jamais atteinte depuis 2003.

Par ailleurs, la situation des taux d’intérêt a donné un coup d’accélérateur aux renégociations et aux rachats de crédits. La perspective de bénéficier d’un coût de l’emprunt plus modéré aura logiquement séduit les ménages français, qui ont amené la proportion d’emprunts renégociés à près de 60% des nouvelles souscriptions.

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Forts d’une telle situation, les acteurs du marché ont connu une période faste. Les acheteurs ont pu par exemple obtenir un crédit immobilier chez Vousfinancer ou d’autres organismes à des taux très intéressants. Mais si 2016 était une année record pour l’emprunt au logement, 2017 l’a été, jusqu’à maintenant, tout autant.

Le crédit immobilier en 2017

Cette tendance s’est poursuivie en hiver, contrairement à ce que le secteur a l’habitude de connaître. En effet, la saison froide est traditionnellement marquée par une accalmie sur le marché. Mais les acquéreurs, animés par un sentiment d’urgence, ont continué d’acheter.

Ce sentiment d’urgence, causé par les élections présidentielles et la certitude d’avoir déjà atteint des seuils planchers historiques concernant les taux d’intérêt, s’est allié à la réapparition progressive d’un sentiment général positif. Avec la reprise douce de l’emploi, la relative amélioration de la conjoncture économique, de nouvelles perspectives se sont ouvertes aux ménages français. Nombre d’entre eux ont pu à nouveau envisager de devenir propriétaires de leur lieu de vie, d’autres ont pu songer à investir.

crédit immo

Au mois d’août, par rapport à la même période de l’année précédente, le montant des crédits en cours en France a atteint 935 milliards d’euros.

Et selon certaines estimations, celui des nouveaux crédits devrait atteindre 260 milliards d’euros, soit encore davantage qu’en 2016. Une nouvelle situation record pour le crédit immobilier, qui s’explique en partie parce que le sentiment d’urgence des ménages français ne s’est pas confirmé immédiatement en pratique. En effet, les taux d’intérêt étaient toujours très bas en août, en moyenne à 1,66% selon les chiffres de la Banque de France rapportés par Les Echos.

Que faut-il attendre des temps à venir ?

Mais cette période faste tend à s’arrêter. On n’observe plus, aujourd’hui, de baisse des taux d’intérêt. Par ailleurs, les foyers ayant tout à gagner à réaliser des rachats de crédit ou des renégociations ont déjà franchi ce cap. On a pu observer, de ce fait, une diminution progressive de la proportion des renégociations, jusqu’à moins d’un tiers des nouvelles souscriptions à la fin des vacances d’été.

Comme la renégociation soutenait en grande partie l’essor du crédit immobilier, cette tendance se fait sentir. D’autres facteurs ont un effet négatif sur le marché du logement en général, et non des moindres : l’incertitude pesant sur les prochaines décisions gouvernementales quant à la fiscalité du logement d’une part, ainsi que l’augmentation des prix. L’urgence, pour les acquéreurs potentiels, est donc désormais bel et bien réelle.

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