Prêt immobilier

Crédit immobilier: la fête continue pour les acquéreurs

Dans le secteur de l’immobilier, cette année est marquée par des baisses consécutives des taux d’intérêt sur toutes les durées. Rien qu’en septembre, les experts ont constaté des taux en dessous de la barre symbolique de 1%, notamment pour les emprunts sur 25 ans. Pour les primo-accédants et les familles souhaitant acquérir une habitation plus grande, cette situation représente une véritable aubaine à ne pas manquer. Du côté des banques, certaines d’entre elles sont obligées de fermer le rideau en raison d’un afflux de dossiers. Concernant l’assurance emprunteur, une flambée des prix a été enregistrée depuis que les taux immobiliers sont orientés à la baisse.

Taux d’emprunt immobilier : la tendance baissière se poursuit

Alors que les taux de crédit immobilier moyens sur 10, 15 et 20 ans étaient déjà passés sous la barre symbolique de 1% depuis le début de l’année 2019, ce sont maintenant les taux d’emprunt sur 25 ans qui affichent un recul de 0,96% en moyenne selon une étude publiée en septembre dernier par Détective Banque.
Cette dégringolade des taux d’intérêt se traduit par une augmentation du pouvoir d’achat immobilier des ménages avec des revenus modestes. Par exemple, si un crédit immobilier de 200 000 euros sur 20 ans exigeait des revenus nets mensuels de 4 000 euros en 2008, contre 3 200 euros en 2015, il revient actuellement à 2 800 euros par mois.
Avec la situation actuelle, il est tout à fait possible d’acquérir sa première maison ou un logement plus grand dans les meilleures conditions : mieux localisé, sans défaut… Cette situation profite aussi bien aux familles aux budgets serrés qu’aux jeunes actifs de moins de 35 ans.
Aux dernières nouvelles, les taux de crédit moyens avant négociation et hors assurance emprunteur se résument comme suit :

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  • Prêt sur 15 ans : 1,10%
  • Prêt sur 20 ans : 1,25%
  • Prêt sur 25 ans : 1,45%

Pour les emprunts sur 20 ans, environ 60% des établissements de crédit proposent des taux de moins de 1,50% et 40% en dessous de 1,10%. Avec la politique monétaire de la BCE (Banque centrale européenne) actuelle, aucun changement n’est prévu cette année.

Demande de crédit immobilier : les dossiers s’accumulent

Avec des taux d’emprunt qui continuent de baisser, qui ne souhaitent pas en profiter pour se constituer un patrimoine ? Il n’est donc pas étonnant de voir les établissements de prêts débordés en raison de l’augmentation du nombre de demandes de crédits immobiliers.
Compte tenu de cette situation, les emprunteurs devront patienter avant le traitement de leur dossier, notamment s’ils habitent dans les grandes villes affichant un fort dynamisme du marché immobilier. Pour une renégociation d’emprunt, plusieurs mois sont nécessaires pour qu’elle aboutisse puisqu’elle est traitée après les demandes de crédit.
La plupart des banques sont en effet actuellement surchargées, à tel point que certaines n’hésitent même plus à fermer le rideau. Il faudra ainsi attendre vers la mi-novembre pour que la situation se dénoue selon certains experts.

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Emprunt immobilier : l’apport personnel délaissé au profit d’une épargne

La baisse des taux de crédit immobilier favorise la capacité d’emprunt des ménages. De leur côté, les banques n’hésitent plus à emprunter jusqu’à 110% du projet, sur toutes les durées. Qui plus est, le financement est désormais accordé sans apport personnel qui couvre généralement le prix du bien et les frais de l’opération (agence, notaire, garantie…).
A la place de cette garantie, l’emprunteur devra simplement disposer d’un compte épargne. Peuvent également bénéficier de cette offre, les jeunes actifs primo-accédants justifiant d’un reste à vivre suffisant après le versement des mensualités et dont le taux d’endettement est inférieur à 33% des revenus.

Quand les taux diminuent, l’assurance emprunteur augmente

Bien que les taux d’emprunt soient à leur plus bas historique depuis quelques mois, les conséquences ne sont pas toujours positives. En effet, plus les taux diminuent, plus l’assurance emprunteur coûte cher, plus que le prêt lui-même.
Par exemple, pour un crédit de 200 000 euros sur 20 ans, avec un taux 1,25%, accordé à un couple couvert à 100% chacun, le coût de l’assurance emprunteur s’élève à 28 000 euros alors que les intérêts ne coûtent que 26 144 euros, soit une différence de 1 856 euros.

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